Le structuralisme se présente comme une théorie, voire une méthode, plus
que comme une philosophie. Il s'adresse à certaines disciplines des sciences
humaines et a connu dans les années 1960 un effet de mode. Certaines d'entre
ces sciences, sous l'influence du positivisme, tendent à s'émanciper de la
philosophie, considérée jusqu'alors comme le tronc commun des sciences
humaines. Ainsi, la psychologie, marquée par le béhaviorisme et le gestaltisme,
la sociologie, par le fonctionnalisme, la linguistique, qui avait déjà
auparavant constitué un domaine à part s'évadent du nid de la philosophie.
Ferdinand de Saussure, un théoricien hors pair, donne à la recherche
linguistique une méthode d'analyse à la fois systématique et concrète qui
inspirera les chercheurs d'autres disciplines.
Le structuralisme français s'est développé principalement en anthropologie
: il est surtout tributaire des travaux de Claude Lévi-Strauss (1908-2009), qui
d'ailleurs s'est imprégné de ceux des linguistes Sapir, Bloomfield et Jakobson.
Le succès de Lévi-Strauss a poussé nombre de chercheurs français à s'intéresser
au nouveau mouvement et à flirter avec lui. Ce fut le cas en histoire, à la
suite des travaux de Georges Dumézil (1898-1986) – notamment en référence avec la
structure en trois éléments des fonctions sociales et religieuses dans la
société indo-européenne – et de ceux de Fernand Braudel (1902-1985).
L'école
marxiste française a été également tentée de se rapprocher du structuralisme,
avec Louis Althusser (1918-1990), et Jacques Lacan (1901-1981) l'introduisit en
psychanalyse, en référence à sa thèse selon laquelle « l'inconscient est
structuré comme un langage ».
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